De retour de Grèce, où j’ai rejoint ma fille et sa copine avec la voiture et les 2 motos sur la remorque.
Encore une expérience fabuleuse malgré quelques aléas qui ont finalement pimenté le tout.
Que dire : Dès qu’on quitte les routes principales, on est dans le domaine de l’improbable, ce que l’on a fait quasiment tout le temps. Du coup, on n’a guère croisé de touristes ni même de motards.
D’expérience, quand tu as fait 80 à 100 km sur ces routes, t’es mûr. (sauf pour les jeunes baroundeurs)
Grisés par l’euphorie de ces routes et de ces paysages magnifiques, on a mis un peu de temps à le réaliser ce qui nous à valu quelques surprises !!!!!
Vaut mieux avoir quelques souvenirs de maths et de physique pour pouvoir lire les panneaux en caractère grec.
Parfois, même le GPS y perd son latin ou son grec. Dans les villages, les ruelles sont plus des chemins muletiers à peine goudronnés qui zigzaguent entre les maisons. Plus d’une fois, on s’est retrouvé dans un cul de sac bien heureux de pouvoir faire demi-tour avec le van.
Ce qui est impressionnant, c’est de partir de la plage,
une 20taine de km et une 30taine de lacet plus tard, tu te retrouves à 1400m au frais voire au froid en pleine montagne, tu redescends quasi au niveau de la mer et tu remontes idem. Les montagnes russes, ça doit être un produit grec !!!!
Ce qui surprend, c’est les pentes sur les petites routes. Courant de se retrouver face à des murs à plus de 20%, 25%.
Super bien accueilli par les Grecs, des gens généreux prêts à rendre service, on a pu largement le vérifier.
Dans le massif Vorela Pindos, on a fait une petite route de montagne au milieu de nulle part avec une impression de « monde abandonné », la végétation envahissant en partie la route, des zones sans goudron juste ré-empierrées, des panneaux « Travaux » qui semblaient oubliés là !!! 70 km , 3 heures mais géniales.
On a croisé 2 voitures, un fourgon et 2 motos : un allemand avec un trail BMW et un grec qui roulait plein pot pleine gauche dans un virage serré !!!
Dans une épingle très pentue, Cécile a calé. Comme j’aidais Cécile à redémarrer, le fourgon nous a croisé. Il s’est arrêté. Les gens ne parlaient que grec mais ils ne sont repartis que lorsqu’ils étaient sûr qu’on avait besoin de rien, que je leur ai fait signe plusieurs fois le pouce en l’air que tout allait bien.
Bref que du bonheur, malgré un gros coup de chaud en fin de périple dû à la fatigue qu’on n’a pas vu venir.
L’avant dernier jour, à midi, on décide de descendre à une plage pour casser la croûte. Comme d’habitude, une petite route super pentue.
Au retour, je pars devant en moto, mais au bout d’un moment je ne vois pas arriver le van. Je m’arrête, j’attends un peu. Pas normal, je fais demi tour et je retrouve Cécile en train de reculer avec le van. Je crois qu’elle recule car elle n’a pas pu monter et qu’elle veut repartir en 1ère. Je la dépasse pour faire demi-tour et béquiller la Kawa dans la pente avec une vitesse. Quand j’enlève le casque, je réalise que le moteur du van ne tourne pas donc plus d’assistance !!! En fait, elle a calé en rétrogradant de la 2ème en 1ère, le frein à main n’a pas tenu et elle se retrouve au point mort !!!! Et là tout va très vite, je ne peux rien faire et je vois le van basculer dans le talus et se coucher sur le côté. Je cours, j’escalade le van et j’extrais Cécile tétanisée par la fenêtre. Finalement grosse frayeur mais pas de bobo.
Bien entendu, pas de réseau à cet endroit. Avec la moto, on rejoint un village et dans une station service, on arrive à expliquer ce qui nous arrive. Ils font le maxi pour nous aider, ils se proposent même de venir avec leur 4x4 voir s’il peut faire quelque chose. Finalement, on arrive à joindre MAIF Assistance et tout se met en route.
Avec le gars de la dépanneuse, en communicant par geste, on réussit à sortir le van sans trop l’abîmer. Finalement quelques cabosses sur le côté gauche et le pot d’échappement arraché.
Il sera rapatrié en France par l’assurance, c’est plus sûr. Pas de risque de mauvaise surprise sur la route.
Le lendemain, je dois rejoindre Arachova à 300 km pour récupérer la voiture et la remorque. Je roule peinard, mais après Patra, alors que je cherche une station service depuis une 30taine de km, entre la fatigue accumulée, la tension de la veille et une mauvaise nuit, dans une courbe, je rentre un peu trop vite vu mon état et là mauvais réflexe, je tétanise et je fais un tout droit dans le bas côté. Moto couchée, sélecteur tordu, bonhomme avec un bon bleu à la cuisse, une épaule un peu secouée. Ça continue !!!!
Je redémarre la moto et je réussis à passer les vitesses avec le talon. Finalement je rentre à bon port.
Après 2 jours de repos, je rejoins les filles à Preveza et retour en France avec les motos sur la remorque.
Si en Californie, 4000km sans incident, on a un peu cumulé les incidents en Grèce, où on a fait quand même 1600 km.
Ça a commencé avec la remorque. Un bruit de couinement et un roulement qui se fait la malle. On rejoint notre point de chute à Arachova. La personne qui nous accueille, (un cousin d’une amie d’une copine de ma sœur !!!) nous reçoit comme s’il nous connaissait depuis toujours. Il connaît un petit garagiste pour réparer la remorque. Le garagiste est en vacances, il revient fin août, ça va être juste pour le ferry !!!!!
Puis le troisième jour, alors qu’on vient de faire 80 km de routes somptueuses en bord de mer puis en montagne au-dessus de Volos.
On cherche notre route. Ni le GPS, ni avec la carte, pas moyen, on se renseigne à une station service. On demande la route de Kalamaki, le gars est vraiment étonné que l’on veuille passer par là mais il nous indique la route.
Et là on comprend pourquoi il était surpris. La route est farcie de nid de poule ou plutôt de bauges à sangliers. Parfois la route est refaite, on reprend espoir puis ça recommence. Enfin ça roule, notre attention baisse, ça fait à 5 km que ça roule bien. Puis entre les roues du van qui nous précède, on voit un énorme trou 2 à 3 m de long, 1,50 de large, 20 à 30 cm de profond et des bords bien raides taillés dans le goudron. Je vois Cécile plonger dans le trou, la roue arrière de la BMW qui décolle, ça guidonne un peu, je crains pour le saut périlleux avant mais ça passe. Tout accaparé à surveiller Cécile, je n’ai pas le temps de passer sur le côté, et même si j’ai coupé un peu, j’essaie d’alléger l’avant de la Kawa et je sens la fourche qui vient en butée, mais ça passe.
On a frisé la correctionnelle. Les motos n’ont rien !!!! C’est du solide.
Du coup, on cherche un endroit pour bivouaquer. La plaisanterie a assez duré. On continuera demain.
Sur l’ile de Lefkada , on cherche un camping. Sur une petite route très pentue, je dis à Cécile d’attendre en haut, je vais voir comment ça passe. Finalement, la pente se calme, je me tourne pour lui faire signe de venir, ma roue avant passe dans le gravillon sur le côté et me voilà à plat ventre quasi à l’arrêt. Le bonhomme n’a rien mais le levier d’embrayage est raccourci de 2 ou 3 cm et l’échappement a un peu reçu.
Au final, on s’en tire bien. Restera les souvenirs de « guerre » pour nos vieux jours, les dieux grecs nous ont pas trop malmenés !!!!!
