A I S, A I S !!! Est-ce que j’ai une gueule d’AIS

Et d’abord, çà veut dire quoi AIS ?
Anti Intelligence System ? Allo Ici Saturne ? Non, tout bêtement Air Induction System.
Et à quoi çà sert ? Eh bien, surtout à dérégler nos moteurs… Mais aussi à permettre à nos chères Bulldog et autres Yamaha de passer avec succès les normes anti pollution européennes.
Donc, un petit cours sur la pollution : La mesure de CO2 se fait en sortie de pot d’échappement et les normes actuelles ne laissent aucune chance à la Bulldog ! Carburateur classique et pot non catalytique, çà pardonne pas ! Et Yamaha a donc trouvé une « astuce », une vraie :
Refroidir les gaz d’échappement non brulés en injectant de l’air frais directement dans l’échappement. C’est tout simple, çà réduit l’émission de CO2 et tout le monde est content... sauf les carburateurs de Bubulle qui d’un coup se transforment en vulgaire pompe à air. Par ricochet, c’est la carburation qui digère pas très bien cet afflux d’air et le dit en ratatouillant avec de jolis petits pets bien bruyants ! Et tout çà dès que le moteur est chaud car la température éxigée pour brûler les gaz d’échappement est d’environ 600 à 700 °c ! ( tout çà pour dire que à froid, Bubulle est encore plus sensible à l’AIS ! )
Et comment çà marche, l’AIS ?
Voici d’abord la bête et ses 4 sorties sans les tuyaux.

Après, l’affaire se sépare en 2 parties, la première, c’est l’air qui rentre et qui est régulée par un clapet à ressort. :

Et une autre pour bien montrer le clapet :

De l’autre côté, big surprise : Pour réguler l’air qui s’en va vers les culasses et qui va être aspiré par les soupapes d’échappement, Yamaha a recyclé des pièces que j’ai déjà vu sur une autre bécane et pas n’importe laquelle :

Oui, c’est une boite à clapets !!! Allez, une seconde photo pour mieux comprendre !

Et d’où viennent ces clapets en matériau composite

? Vous ne devinerez jamais ! Ils étaient utilisés dans la boite à clapet de ma Yamaha IT 175 enduro de 1980 !

Je le sais car à l’époque, j’en avais importé des Etats-Unis et c’étaient bien les mêmes ( enfin, je crois ! ), trop forts, ces japonais, rien ne se perd avec eux !
Voilà, c’était la belle histoire de l’AIS….
Black Magic février 2013 ©