DE LA TR1 A LA BULLDOG, 25 ANS DE V TWIN !!!!
C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes ! Oui, c’est ce qu’on dit ! Et dans le cas de la Bulldog, le pot commence vraiment à dater !
Tout commence donc en 1979. Cette année là, l’Opep augmente le pétrole de 20 %. Le litre de super passe à 1,40 FF, tout le monde crie au scandale, ( aujoud’hui, on en rigole ) et c’est le second choc pétrolier. C’est la crise mondiale… Chez Yamaha, on se pose des questions, que faire pour continuer à vendre des motos ? les 2 temps consomment 12 l, les 4 temps sont chers, il faut réagir ! Le cahier des charges est simple : une moto pas chère, peu gourmande, capable de séduire dans tous les pays, toutes les tranches d’âge, bref l’oiseau rare. Lorgnant du côté des USA, l’idée de concevoir un bicylindre en V fait son chemin. Et en 1981, le résultat est mis au catalogue : c’est la TR 1 !

981 cc, un carter de chaine étanche, une suspension Cantilever et 70 CV, ce qui s’avérera la puissance maxi tous modèles confondus ! Bon, d’accord, çà fait pas rêver ! Mais pour rouler tous les jours, voyager travers le monde, çà pouvait le faire.
Oui mais voilà, justement, çà ne l’a pas fait ! Ventes anémiques, moto discrète, malgré d’indéniables qualités surtout au niveau motorisation, la TR1 était annonciatrice d’une saga agitée pour les V twin Yamaha…
Mais justement, Yamaha n’aime pas rester sur un échec, et écoutant son importateur américain, une nouvelle version allait voir le jour : la gamme Virago.
Aux USA, Yamaha était en train de casser la baraque avec ses 2 temps en cross et enduro. Les YZ et autres IT se vendaient par containers entiers, et si on y ajoute l’arrivée des TZ « compé clients », elles aussi vendues à la douzaine, cela donnait à Yamaha USA une force de persuasion incontestable. Le big boss de Yamaha USA devait rêver la nuit de venir concurrencer Harley sur ses propres terres. Et la vision d’un V Twin devait le faire fantasmer.
Il réclama donc une « version custom » de la TR1 à Yamaha qui n’osa pas refuser ! La Virago était née ! A partir de là, il va falloir vous accrocher pour suivre, je ne répéterai pas ! En effet, Yamaha s’est montrée aussi prolixe pour créer des V Twin de toutes cylindrées en pagaille !
La première mouture, c’est la Virago 750 :

De 1981 à 1998, c’est le modèle phare de la gamme, celle qui s’est le mieux vendue avec une large clientèle allant des ladies en quête de sensations aux cadres américains voulant jouer à « Easy Rider » ! C’est la moto de la côte Ouest, celle des hippies et de la liberté « new wave ». Vendue – de 8000 $, elle a su trouver sa place dans pas mal de garages de San Francisco entre une Cox et une Corvette… 55 cv, boite 5, un double disque hyper efficace pour l’époque, elle a été remplacée par la Dragstar 650 en 1999… A noter qu’une version 920 cc assure la transition avec la 1100.
En 1987, Yamaha sort la Virago 535, une 500cc dont la grosse particularité est d’avoir une transmission par cardan. Là, çà doit commencer à vous parler ! Echec total aux USA ( ils aiment bien les grosses gamelles là-bas ! ) et carrière « à la Jordi » en Europe… On peut considérer que sa descendante est la V Star 650 aussi appelée XVS650 depuis 1997… je vous avais dit que c’était pas simple !!!

Bon, on va passer sur les Virago 125, 250 et autres trapanelles pour arriver directement au morceau de choix qui nous intéresse au plus haut point : la Virago 1100 !!!
Yamaha aime la simplicité ! La preuve : la Virago 1100 est issue de la 920cc dont elle a gardé le même bas moteur et réalésé les cylindres en 1 000cc. Donc il y a une Virago 1000 ? Oui, mais elle a été rapidement réalésée à 1 063 cc pour s’appeler Virago 1 100. Enfin, on y est . Allumage électronique, carbus Mikuni, carter humide, oui, oui, c’est le moteur de notre Bulldog !
Avouez que çà commence à avoir de la gueule :

L’histoire pourrait s’arrêter là mais Yamaha justement n’arrête jamais ! Et voici donc la gamme DRAGSTAR qui vient remplacer les Virago. De 125 à 1700 cc il y a tant de modèles que j’abandonne. 2 points quand même intéressants : Yamaha a créé une entité autonome pour gérer cette gamme :
Et surtout, si on veut rêver un peu, on trouve dans la gamme Dragstar un ou 2 moteurs comme par exemple celui de la XVS1300A Midnight Star, un bycylindre en V de 1305cc à refroidissement liquide qui ne développe que 70cv dans sa version custom mais qui pourrait surement faire mieux si on le montait dans un cadre italien de chez Belgarda si vous voyez ce que je veux dire… oui, on a le droit de rêver !

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, la prochaine fois, nous étudierons la gamme des pianos Yamaha !!!

BLACK MAGIC fev 2013